"parti de gueules et d'or", soit un écu divisé verticalement avec comme couleur l'or (ou jaune) à dextre (gauche) et gueules (rouge) à sénestre (droite).
S'il est vrai que les "émaux" (couleurs de l'écu) sont semblables pour Aubonne et Genève, quoique inversés, il est à noter que les armes d'Aubonne apparaissent vers le XVe siècle sur différents sceaux et documents de la ville. Alors que se développait à cette époque le pouvoir de la bourgeoisie locale (construction de l'hôtel de ville de la rue Tavernier vers la fin du XVe siècle), il n'est pas impossible que les autorités du lieu aient alors pris l'option de reprendre les couleurs héraldiques de la cité genevoise à laquelle les rattachaient l'appartenance au même diocèse de Genève (avant la Réforme), ainsi qu'un traité de combourgeoisie (dont l'existence est attestée au cours des siècles) définissant en particulier certaines exemptions de taxes et de droits pour les commerçants aubonnois qui se rendaient aux foires de Genève.
Lè Revire-trouye = les tourne-truies
En l'état actuel des connaissances, on relève 3 vestiges visibles de l'époque romaine à Aubonne, à savoir :
1) le fragment de corniche encastré dans la base carrée du donjon du château (en face de la porte à l'arc gothique),
2) la stèle des gladiateurs, (original visible au musée de Vidy, à Lausanne), dont une copie se trouve actuellement dans la cour intérieure du château, provenant probablement de l'ancienne église de Trévelin, où elle était encastrée dans un mur, utilisée en remploi.
3) les fondations du pont de l'ancienne route de l'Etraz (menant d'Aubonne à Lavigny).
4) la borne miliaire se trouvant actuellement dans la maison de ville de Lavigny (dans la cour intérieure du château jusqu'en 1980).
Il est néanmoins vraisemblable que d'autres pièces isolées aient été réutilisées comme matériaux de construction et sont actuellement comprises dans les maçonneries de divers bâtiments du bourg.
L’origine du nom d'Aubonne provient vraisemblablement du celtique « alb » (blanc) et du suffixe « ona » (source), compte tenu de sa situation près de la rivière du même nom auprès de laquelle elle a été édifiée. Connue sous le nom de « Albona » en latin.
► 1629 marque le début des registres de baptêmes et de mariage de la paroisse réformée d'Aubonne, alors que 1711 marque le début du registre des décès de la ville.
En 1757, Aubonne compte 247 ménages pour 1'070 habitants; il s'agit là du premier recensement officiel des temps modernes. Le chiffre augmente à 1'215 habitants en 1778.
De 1'730 habitants en 1850, le nombre d'habitants évoluera de la manière suivante ;
1870 : 1'706 habitants 1880 : 1'846 habitants 1888 : 1'783 habitants 1900 : 1'736 habitants 1910 : 1'621 habitants 1920 : 1'596 habitants 1930 : 1'565 habitants 1941 : 1'664 habitants 1950 : 1'682 habitants 1960 : 1'766 habitants 1970 : 1'983 habitants 1979 : 1'939 habitants 1984 : 2'200 habitants 1985 : 2'129 habitants 1987 : 2'194 habitants 1990 : 2'338 habitants 1996 : 2'449 habitants 2000 : 2'554 habitants 2001 : 2'585 habitants 2003 : 2'650 habitants 2006 : 2'668 habitants
Jusqu'à 1960, la population reste relativement stable, autour de 1'700 habitants. Une augmentation notable de la population aubonnoise est marquée à partir de 1970, puis dès les années 1980 pour se stabiliser actuellement à près de 2'700 âmes. Elle suit le développement de la zone industrielle et de la construction des immeubles du quartier du Chêne vers 1970, ainsi que celle des logements édifiés dans le quartier des Vergers du Poyet (rue des Fossés-dessous), du Poyet, de Sous-Bougy et des villas formant le front des nouvelles constructions au Sud du chemin des Clos à compter des années 1985-1990. Selon les projections réalisées et le plan d'intention en matière de développement de la bourgade, la population totale ne devrait pas excéder quelques 3'000 à 3'500 âmes au maximum, en fonction des possibilités offertes par de nouvelles zones constructibles et la densification du parc immobilier constitué par les immeubles de la vieille ville.
Apparues en terre romande dès le milieu du XIIIe siècle dans le cadre de la vie locale, les Confréries constituaient des associations à vocation religieuse et étaient au nombre de plus d’une centaine dans le Pays de Vaud avant la Réforme.
vParmi celles-ci, la Confrérie du Saint-Esprit occupait une place particulière et se retrouvait dans la plupart des localités avec de nombreux membres. v Pour y être reçu, il fallait jouir d’une bonne réputation et la qualité de membres se marquait de deux manières : par des actes de dévotion spéciaux et par des dons aux pauvres (origines de la Bourse des pauvres dans nos communes); les membres du clergé, les nobles et les bourgeois s’y réunissaient fraternellement et les femmes y étaient aussi reçues. La fête principale était celle de la Pentecôte, au cours de laquelle il était procédé à la "donne", soit une ample distribution de pain et même de viande aux indigents.
Cette grande maison, actuellement propriété de la famille Guberan, se caractérise par sa longue façade, ainsi que par la porte d'accès portant la mention "Chomton 1570". Il est à relever que si cet édifice a bien appartenu au cours du XIXe et du XXe siècle à ladite famille Chomton, la date de 1570 se réfère probablement à l'acquisition de la bourgeoisie de la ville d'Aubonne par ladite famille.
Les premiers fondements de la maison en cause pourraient remonter au XIIe siècle déjà, mais la construction de ses murs les plus anciens date du XIVe siècle. C'est au XVIIe siècle (donc environ deux siècles après l'introduction de la Réforme en Pays de Vaud) que la maison a été agrandie en englobant notamment la maison voisine.
La tradition orale veut que la structure comprenant la ruelle moyenâgeuse du sous-sol et le vaste corridor intérieur au 1er étage de l'immeuble dallé de terres cuites d'origine et servant de distribution aux différentes pièces sont le signe apparent qu'il s'agissait bien d'un ancien couvent. En l'état actuel de nos connaissances, cette hypothèse n'est cependant pas confirmée par des documents d'archives. En particulier, les documents conservés de l'ancien évêché de Genève ne font pas mention durant le Moyen-âge de l'existence d'un quelconque couvent ou d'une institution monacale à Aubonne même.
(Hypothèse possible : Se serait-il agi de l'immeuble où logeaient les prêtres au temps du catholicisme, vu sa proximité avec l'église St-Etienne ? Il s'agirait alors d'une ancienne cure et non d'un ancien couvent !)
Il s'agit du sieur Jacques Vallier, arrivé du Dauphiné, en France. Sa descendance s'implantera durablement dans la région en acquérant notamment la seigneurie du village de St-George, sur la route du Marchairuz, ainsi qu'une des maisons composant le hameau de Bougy-St-Martin (actuellement propriété Depierraz). On note par ailleurs l'existence d'une maison propriété de cette même famille Valier, voisine au Sud de l'actuel hôtel-restaurant du Commerce (actuellement propriété de la famille Rossier).
Tel est le cas en effet dans différentes parties de la vieille ville d'Aubonne. Toutefois, pour des motifs évidents de sécurité, la quasi-totalité des accès au réseau souterrain a été condamnée par les propriétaires des immeubles. Il est vraisemblable par ailleurs que des éboulements aient endommagé en tout ou partie les souterrains au cours des siècles.
17. Henry Dusquesne, baron d'Aubonne (1685-1701) et fils de l'amiral Duquesne a fait édifier la cour intérieure du château d'Aubonne.
Cette affirmation, véhiculée depuis des générations sur le plan local, paraît infirmée par la date figurant sur les motifs de galets formant la décoration du sol de la cour (1677), alors qu'à cette date, le château et la baronnie étaient encore la propriété du sieur Jean-Baptiste Tavernier, qui ne revendit ses biens à Henry Duquesne qu'en 1685.
La hauteur exacte du donjon (depuis sa base sur la cour extérieure) est de 30 mètres; cette mesure a été confirmée au webmaistre en 2007 par les informations qui lui ont été aimablement communiquées par M. L.E. Rossier, ingénieur-géomètre et municipal de la ville.
Vrai. Il s'agit de :
1. M. Paul Nerfin, conseiller d'Etat de 1946 à 1950 (élu le 3 mars 1946)
2. M. Pierre Aubert, conseiller d'Etat de 1969 à 1981 (élu le 26 janvier 1969), chef du Département des assurances sociales.
C'est en 1896 que fut inauguré la ligne du tramway Aubonne-Allaman, voie ferrée prolongée ultérieurement en direction de Gimel. Le tramway fut supprimé en mai 1952 pour être remplacé dorénavant par un service de bus, tel qu'on peut toujours le voir de nos jours.
Au moins cinq. Il s'agit en l'occurrence des cours d'eau suivants :
a) l'Aubonne, rivière dont la bourgade tire son nom, qui trouve sa source au Toleure, près de Bière, en amont d'Aubonne, et finit dans le lac Léman, au S du village d'Allaman. Cette rivière, qui passe en-dessous de la ville, n'alimente pas directement les réserves d'eau de la ville, mais est utilisée comme force pour la fourniture d'énergie électrique.
b) l'Armary , qui trouve sa source au N de Montherod (au lieu-dit "La Reculannaz"). Ce cours d'eau est utilisé depuis le haut Moyen-âge à Aubonne pour alimenter les moulins établis au fil de l'eau, ainsi que les fontaines publiques; une chambre de partage divise le cours de l'Armary en deux parties à la hauteur de la Ferme de Bougy-St-Martin, une partie s'écoulant vers la propriété de Bougy-St-Martin, le château de Trévelin et Esbons, l'autre partie s'écoulant en différents bras à travers les rues d'Aubonne. Actuellement, le cours est complètement canalisé dans la ville. En 2006, une petite centrale hydraulique a été créée à Esbons (au S d'Aubonne) entre différents propriétaires riverains et la commune d'Aubonne pour utiliser la force provenant du cours d'eau.
c) la Mala-Armary, qui constitue un des bras de l'Armary et alimente en particulier le ruisseau du chemin des Philosophes.
d) le Rojuz, ruisseau qui trouve sa source dans le village de Pizy, en amont d'Aubonne.
e) l'Eau-Noire, ruisseau provenant de Féchy, qui confine à l'ouest du territoire d'Aubonne.
L'eau potable est arrivée dans les maisons en 1893 et l'éclairage électrique a été introduit à Aubonne en 1897.
Vrai. Au XVIIe siècle, sous l'époque bernoise, on tirait le "papegay" (oiseau en bois perché sur un mât) sur l'Esplanade du Chêne, qui ne connaissait pas alors les immeubles actuels. Le stand de tir fut ensuite installé à l'emplacement de l'Esplanade, d'où il émigra dans les bois situés au N de la bourgade, au lieu-dit "les Vernes" vers la fin du XIXe siècle, suite aux plaintes des habitants de Lavigny, dont le village se situait dans la ligne de tir du stand de l'Esplanade.
Après une centaine d'années d'utilisation, au début du XXIe siècle, et ensuite des décisions du Tribunal administratif du canton de Vaud et des solutions trouvées par les autorités d'Aubonne, l'ancien stand des Vernes est démoli par l'armée en 2007.
Le dénombrement des fontaines et lavoirs de la ville d'Aubonne effectué en 1999, à l'occasion du bicentenaire des 3 fontaines principales du bourg, fait apparaître l'existence d'au moins 16 fontaines. Elles sont les suivantes (pas toutes sont datées !) :
1. Place du Marché (1799) 2. Rue du Lignolat (1799) 3. Place du Bourg-de-Four (1799) 4. Bas de la rue du Lignolat (Fontaine-Martin) (1855) 5. Muraille du château (près de la barbacane) (1857) 6. La Couronne (devant l'immeuble) (1864) 7. Haut du Bourg (entrée du bourg depuis Montherod) (1893) 8. Grand-Rue 34 9. Esplanade (cour extérieure) du château 10. Rue Tavernier (à côté de la boulangerie de la Fontaine) 11. Chemin de Vaunaise (après la porte du même nom) 12. Haut des Fossés-Dessus - Lavoir (1907) 13. Fossés-dessous (en face de l'arrière du cinéma) 14. Allée du Chêne (1934) 15. Place de l'Ancienne-Gare (en face de la gare ARCC) 16. Ruelle du Soleil-Levant (devant ORP).
On peut encore y ajouter les fontaines hors les murs que sont 17. la fontaine du Bornalet et 18. la fontaine de Penesson.
Rappelons qu'avant d'être en pierre de taille, les fontaines étaient construites en bois et devaient être par conséquent souvent réparées. La source qui aliment les fontaines d'Aubonne provient de l'Armary, dont les sources sont au-dessus de Montherod.
Du fait de l'existence dans le haut Moyen-âge du premier lieu de culte aubonnois au lieu-dit "Trévelin" (sur la route Féchy, à l'emplacement de l'actuel château de Trévelin), le premier cimetière se trouvait à côté de l'église qui y était édifiée. Au début du XVIII e siècle, soit en 1721, ensuite d'une convention entre le Sieur Crinsoz, alors propriétaire de Trévelin, et la ville d'Aubonne, ce premier cimetière a été déplacé à l'entrée de la ville (au Sud des Fossés et face à la porte de Trévelin), où il servira pour les inhumations des défunts de la localité jusqu'en 1867, date à laquelle ce deuxième cimetière de la ville est désaffecté (parcellisé en 1901 et revendu par la Commune à trois propriétaires privés) pour être dès lors situé à son emplacement actuel, au S de la ville, en face de l'actuelle zone industrielle.
Le jardin attenant au Temple (face N) fut également utilisé un temps pour les inhumations avant de devenir un simple jardin potager. Enfin, pour être inhumé dans le Temple lui-même (église St-Etienne), il fallait requérir une autorisation spécifique des autorités jusqu'au moment où cela ne fut plus autorisé.
En effet, les archives de la ville conservent la mention de l'abattage fait en 1537 de la Croix-de-Luisant, dont l'emplacement devait probablement se situer au carrefour de différents chemins (cinq au total, s.e.o.) se coupant à cet endroit, soit juste au-dessus de l'actuelle ferme de la Croix-de-Luisant.
Durant l'époque de l'occupation bernoise du Pays de Vaud (1536-1798), voire durant les siècles antérieurs déjà, le surplomb naturel constitué par le Signal de Bougy était utilisé véritablement comme un "signal" (origine du lieu-dit) qui permettait au moyen d'une installation avec un feu l'alerte d'un danger (invasion potentielle de la Savoie !) en liaison visuelle avec d'autres points élevés de la région lémanique (Tour de Gourze, tour de la Bâtiaz).
Vrai. Elle se situe actuellement à côté de l'hôtel du Lion d'Or dans un immeuble acquis par la loge d'Aubonne le 17 septembre 1881. La loge porte la dénomination de la "Constance" et a été fondée en 1798 et continue ses travaux actuellement forte d'une cinquantaine de membres actifs. A ce titre, elle constitue l'une des plus anciennes fondations de la Franc-maçonnerie moderne dans le canton de Vaud.