Personnages célèbres de la ville d'Aubonne
Abraham DUQUESNE (1610 - 1688),
Lieutenant général des armées navales du Royaume de France
remise le samedi 5 avril 2003 à M. René Mamin, municipal de la ville d'Aubonne par le Pdt de l'association de la ville d'Annecy d'une tape de bouche aux armes de la famille Duquesne offerte par le capitaine de la frégate lance-missiles "Duquesne" , lors d'une brève cérémonie au Temple d'Aubonne (Suisse) devant la stèle mortuaire derrière laquelle a été déposé en 1700 le coeur d'Abraham Duquesne dans une urne d'argent par son fils, Henry, baron d'Aubonne de 1685 à 1701.
Traduction du texte de la stèle du choeur du Temple
Né en 1610 dans une famille huguenote de marins de Dieppe, Abraham Duquesne s'imposa rapidement par son seul mérite, en l'absence de relations ou de protection particulières auprès de la cour du roi de France.
En 1636, il commande le "Neptune" dans l'escadre de Sourdis et fait campagne en Méditerranée. Nommé chef d'escadre en 1647. Il accède au grade de Lieutenant-général en 1669, en qualité duquel il sert sous d'Estrées à la bataille de de Solebay en 1672.
Il est ensuite envoyé en Méditerranée en 1675 lors du soulèvement de la Sicile contre les Espagnols et où il se distingue en 1676 par des actions d'éclat en remportant successivement les victoires de Stromboli (8 janvier), Agosta (22 avril) et Palerme (2 juin) sur les escadres de la coalition hispano-hollandaises commandées par Ruyter.
En protestant convaincu, il refusa toujours d'abjurer sa foi, ce qui lui valut de ne pas être nommé Maréchal de France. Alors âgé de 75 ans, Louis XIV lui accorde son congé définitif en 1685, année de la Révocation de l'Edit de Nantes, en lui conservant son grade, son titre, sa pension et en lui permettant de demeurer en France, malgré la rigueur des temps pour les protestants de France. Mort à Paris le 2 février 1688, sa dépouille fut enterrée dans la terre seigneuriale qui porte son nom. Cependant, huit jours après son décès, ses biens furent mis sous séquestre et sa veuve, née de Bernières, dut signer une formule d'abjuration pour les conserver
Bien qu'il ne se soit probablement jamais rendu à Aubonne, en Suisse, où son fils aîné, Henry, avait acquis le 2 janvier 1685 les droits sur la Seigneurie des héritiers de Jean-Baptiste Tavernier, son souvenir est conservé en particulier dans le choeur du Temple d'Aubonne, où a été déposée en 1700 une urne contenant le coeur du vaillant marin, placée derrière une stèle de marbre noir avec une épitaphe à sa mémoire, érigée par son fils, Henry Dusquesne, dernier Baron d'Aubonne de 1685 à 1701, avant l'érection de la seigneurie en baillage bernois (1701-1798).
Par ailleurs, la ruelle menant au Temple porte son nom depuis la fin du XIXe siècle, par décision des autorités communales.
La mémoire d'Abraham Duquesne à Aubonne
La mémoire du grand amiral est toujours vivante à Aubonne, conservée à la fois dans le choeur de l'église St-Etienne (urne contenant son coeur placée derrière une stèle en marbre, voir ci-contre), sur la voûte d'une maison de la rue du Chêne (armes Duquesne) et enfin dans la dénomination de la rue qui conduit au Temple.
1. Voûte d'une maison (ancienne grange) de la rue du Chêne, à Aubonne, surmontée des armes Duquesne : "d'argent au lion de sable armé et lampassé de gueules"
2. La rue "Amiral Duquesne" conduisant vers le Temple
En honneur du vaillant marin qu'il fut, une frégate lance-missile de la force armée navale française. a été baptisée de son nom et admise au service actif en 1970. Entretenue régulièrement, elle est basée depuis 1992 à Toulon et intégrée à la Force d'action Navale. Elle accueille un équipage de 345 hommes, dont 24 officiers.
Les villes de Dieppe depuis 1971 et Annecy depuis 1988, à l'occasion du tricentenaire de la mort d'Abraham Duquesne, sont les deux marraines de la frégate "DUQUESNE".
Tape de bouche (à feu) de la frégate
Duquesne remise le 5 avril 2003 à la Municipalité d'Aubonne (un autre
exemplaire figure également sur la porte d'une maison de la rue Amiral
Duquesne, à Aubonne - Maison Jaquinet)